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Le SNAPE-FO pour défendre les ATE-TE à l'assemblée nationale

La FEETS-FO et le SNAPE-FO étaient à l'assemblée nationale ce mardi 20 septembre pour défendre les effectifs du ministère à une audition budgétaire auprès de Mme Anne Stambach-Terrenoir, membre de la commission du développement durable et rapporteure pour l'examen du budget 2023.
Nous avons bien évidemment évoqué la situation de l'OFB et de son manque criant d’effectif.
Le SNAPE-FO a ainsi pu rappeler la perte de 400 ETP d'agents ou de techniciens de l'environnement depuis 10 ans au sein du ministère (OFB et parc Nationaux) ainsi qu'une pyramide des ages préoccupante pour l'avenir (plus de 900 agents parmi les ATE-TE ont plus de 50 ans). Nous avons insisté sur les incessantes restructurations qui, outre l’affaiblissement des effectifs, engendrent un temps dédié à l'acculturation et au compagnonnage qui ne répond pas aux impératifs de conserver l'ensemble des missions historiques par une surcharge de travail. Ce fut l'occasion d'évoquer la perte de sens au travail, les risques psychosociaux et la réponse généralement donnée par l'administration avec l’augmentation des effectifs dédiés à la QVT : nous avons revendiqué une meilleure considération des causes plutôt qu'un traitement des symptômes avec une augmentation des recrutements à la hauteur des besoins pour répondre à l’accroissement des nécessités de formation générées par les restructurations : au travers de l'exemple de l'OFB, nous avons donc pu mettre en avant une politique délétère de manque de moyens affectés à la formation dans les établissements.
Nous avons évoqué la requalification des ATE en TE avec l'exemple des inversions de carrière pour étayer l’aplatissement des grilles de la fonction publique et le manque de perspectives de carrières (évolution de B en A) particulièrement criantes à l'OFB.
La contractualisation des agents et les difficultés de pereniser les emplois ont également été évoqueés comme ne répondant pas à la necessité d'agir pour nos métiers dans un temps plus long. Les formations d'inspecteur de l'environnement sont d'autant plus chronophage sur des contrats de 3 ans.
Nous en avons profité pour remettre notre communiqué sur les "gendarmes verts" (ici) à Mme la députée pour étayer les incohérences budgétaires de notre gouvernement, alors que la nécessité environnementale s'instale désormais dans toutes les paroles politiques...